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sur les Végétaux

tes ont établi leur phyſiologie ſur la ſtructure tant de l’organe principal que de ceux qui cooperent à la fonction. D’autres ont eu recours à des calculs curieux mais très-équivoques pour expliquer la force immenſe qu’ils ſuppoſent au ventricule par rapport à ſes effets, tandis que ſon action nous paroît ſi douce. On n’a pas négligé d’interroger par l’analyſe chymique les ſucs ou menſtrues digeſtifs eux-mêmes, pour appuyer ſur leurs réſultats, les ſyſtèmes de la trituration ou de la fermentation, & toutes ſortes d’idées trop marquées de l’empreinte du laboratoire.

On eſt bien d’accord ſur les difficultés à oppoſer aux uns & aux autres ; on a bien cru reconnoître la nature du chyle ; on a bien entrevu un compoſé aqueux, glutineux, fibreux & huileux. Un Naturaliſte de nos jours, l’un des plus grands qui ayent exiſté, M. de Buffon, a tiré un grand parti de ce compoſé dans lequel il diſtingue ce que je ne fais pas difficulté d’appeler avec lui, molécules organiques. On a été ſur-tout frappé