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sur les Végétaux

qu’il fournit, évaporé juſqu’à ſiccité, attire promptement l’humidité de l’air, & s’y réſout. Son analyſe à la cornue donne moins de phlegme, il eſt vrai, que la gelée de fruits, mais plus que l’amidon : du reſte les produits ſont les mêmes.

Il paroît évident que les différens mucilages dont je viens de parler, ſont non-ſeulement nourriſſans, mais qu’ils peuvent encore donner des boiſſons d’autant plus analogues à notre conſtitution, que dans l’hiſtoire des conquêtes du nouveau monde, on voit avec ſurpriſe que le premier deſir des ſauvages nouvellement découverts, a toujours été pour des boiſſons vineuſes.

Exiſte-t’il donc pluſieurs matieres auxquelles on puiſſe attribuer la qualité nutritive dans les végétaux ? Les ſucs gélatineux des fruits, la ſubſtance ſucrée & mucide des racines, & l’amidon, ſeroient-ils trois matieres différentes ? Oui, ſans doute, dans l’état où on les employe ; mais ſi l’on n’a jamais goûté dans leurs différens états, depuis leur développement