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Mémoire

Des bougies que l’on a d’abord beaucoup vantées : ces bougies prétendues ſupérieures, n’étoient que le ſuif de mouton bien dépuré par la ſubſtance amilacée du marron qui les rendoit plus ſolides par la partie aſtringente & amere. Mais ce travail occaſionnoit, ſur le ſuif, un déchet de plus de moitié, ainſi le prix qu’elles coûtoient les a bientôt fait abandonner.

Dans un ouvrage Allemand qui a pour titre, l’Art de s’enrichir par l’Agriculture, l’Auteur propoſe de faire macérer les marrons rapés dans de l’eau, avec laquelle on lave enſuite & l’on blanchit, dit-il, les étoffes de laine.

Les marrons d’Inde ſont employés en fumigation & comme ſternutatoires. On prétend que, pris intérieurement ils arrêtent le flux de ſang : les maréchaux s’en ſervent pour leurs chevaux pouſſifs. J’ai vu un Soldat invalide épileptique, manger des marrons d’Inde dont l’uſage, à ce qu’il m’aſſura, avoit éloigné ſenſiblement les accès de ſon mal. Une