Page:Parmentier - Mémoire sur les végétaux, 1773.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
68
Mémoire

dans le ſuc ou dans le miel lorſqu’on brûle ces ſubſtances. Après la diſtillation, elle laiſſe un réſidu ſpongieux qui, étant calciné à l’air libre, donne de l’alkali fixe. Toutes ces propriétés prouvent inconteſtablement que la fécule eſt un amidon ſemblable à celui du bled, & que cet amidon eſt la véritable ſubſtance nutritive des végétaux, puiſque ceux-ci ſont d’autant plus nourriſſans qu’ils en contiennent une plus grande quantité, & qu’ils le ſont d’autant moins que leur partie fibreuſe y abonde davantage. C’eſt cette derniere partie dont la texture eſt preſque ſolide, qui réſiſte aux agens de la digeſtion & fournit les matieres excrémentielles ; tandis que l’autre, c’eſt-à-dire la partie amylacée ou muqueuſe, ſoluble & très-attenuée, ſubit l’action des organes deſtinés à les faire paſſer dans le cours de la circulation, ſe mêle avec nos liqueurs, & prend bientôt le caractere animal dont elle paroît ſi éloignée dans l’état naturel. En effet, l’amidon converti en ge-