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sur les Végétaux

lée & étendu dans une plus grande quantité d’eau, ſe conſerve long-tems à l’air ſans ſe corrompre : la premiere altération qu’on y remarque, c’eſt de paſſer à l’acide ; il reſte dans cet état quelques jours avant de pourrir.

On ſent donc que malgré les eſpeces de déguiſemens ſans nombre ſous leſquels la nature nous offre cette ſubſtance amylacée dans les différentes parties des plantes, elle paroît néanmoins toujours homogene & dans un même degré d’atténuation : la fécule des racines âcres & vénéneuſes, ne differe pas de celle des racines douces & ſavoureuſes, & ni l’une ni l’autre de celle des ſemences. Si les racines ont paſſé dans l’eſprit de quelques Phyſiologiſtes pour fournir une nourriture plus groſſiere, ce n’eſt pas que la fécule ne ſoit la même, c’eſt qu’elle s’y trouve en moindre quantité, tandis que le paranchyme fibreux eſt fort abondant. Ce paranchyme fibreux aſſaiſonne néanmoins quelquefois l’a-