Page:Parmentier - Mémoire sur les végétaux, 1773.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
77
sur les Végétaux

le gland. Les arbres qui portent ces deux fruits, ſont l’un trop utile & l’autre trop agréable pour jamais manquer dans nos forêts & dans nos jardins. Quant aux autres, leur abondance ne pourroit-elle pas être comparée à celle des deux plantes que l’on mange au Printems en ſalade, la raiponce & le piſſenlit ? rien n’eſt plus commun, rien n’eſt moins cultivé.

Tout le monde ſçait combien la culture a multiplié & adouci les végétaux qui ſervent à notre nourriture ; l’on pourroit par conſéquent faire perdre inſenſiblement à la plûpart des plantes indiquées, l’âcreté de leurs ſucs, & les approprier par ce moyen à notre nourriture, ainſi que l’expérience l’a déjà démontré pour le fruit du pêcher, la carote, le céleri, les tiges ou cardons d’artichaud, qui tous doivent l’avantage d’être préſentés ſur nos tables à l’induſtrie des Cultivateurs. Mais ce ſeroit peut-être offrir plutôt l’abondance au luxe que la reſſource à l’indigence ; puiſqu’il eſt poſſible de dé-