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sur les Végétaux

roient inutiles, ſi l’on attendoit alors à ſe les procurer.

J’ai pris pour cet effet toutes les eſpeces de pain dont il a été mention plus haut ; je les ai coupés par tranches que j’ai miſes au four avec la précaution de ne pas les laiſſer brûler. Lorſqu’ils ont été bien ſéchés, je les ai concaſſés & réduits en poudre groſſiere ; j’ai expoſé de nouveau ces pains ainſi pulvériſés dans le four : les en ayant retirés au bout d’un petit quart d’heure, ils avoient perdu plus des deux tiers de leur poids. Dans cet état, leur couleur étoit agréable, & leur goût très bon. J’ai mis une once de cette poudre avec un peu de beurre dans un poëlon ; j’y ai ajouté un demi-ſeptier d’eau : l’eau au premier bouillon a été abſorbée & la totalité a pris la forme d’une panade à laquelle il ne manquoit que quelques grains de ſel pour être très-bonne. Cette poudre alimentaire pourroit ſe conſerver des ſiecles ſans altération, pourvû qu’elle fût renfermée dans des tonneaux placés dans un endroit frais, ſec & à