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Mémoire

nouvelles vues, qu’un tems où la durée de la paix donne à un Miniſtre bienfaiſant le loiſir de ſonger aux moyens de pourvoir avec plus de ſureté à la ſubſiſtance du ſoldat dont il ſe plaît à être l’ami & le père !

Si j’avois eu deſſein de faire entrer en concurrence les végétaux que j’ai indiqués dans ce Mémoire avec le bled, j’aurois détaillé ſans doute les dépenſes néceſſaires qu’exige chaque eſpece, afin de montrer juſqu’à quel point mes reſſources ſeroient avantageuſes, & mériteroient la préférence : mais je ſuis bien éloigné de penſer qu’il faille s’en ſervir lorſque les récoltes des productions deſtinées à notre nourriture ordinaire, ſeroient abondantes, & comme mes plantes ne doivent être employées que dans un tems de famine, on ſçait qu’alors le beſoin preſſant ne calcule plus.

Pour répondre donc à la queſtion propoſée par l’Académie, j’ai recherché quelle pourroit être la partie vraiment nutritive dans les végétaux. Après avoir découvert que c’était la ſubſtance amylacée, j’ai examiné les différentes plantes qui contien-