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ſur les Végétaux nouriſſans.

taxées d’occaſionner des maladies dans quelques-unes de nos provinces, donna le rapport le plus avantageux, bien propre à faire diſparoître toutes les craintes.

Mais comme il ne ſuffiſoit point de rappeler aux particuliers prévenus contre la pomme de terre, qu’il y avoit pluſieurs millions d’hommes qui ſubſiſtoient preſque avec cette ſeule nourriture dans les provinces d’Allemagne les plus peuplées, de leur citer ce que dit un excellent Obſervateur en parlant des Irlandois, auxquels la pomme de terre ſert de nourriture principale : ils ſont, remarque-t-il, robuſtes ; ils ignorent quantité de maladies dont d’autres peuples ſont affligés : rien n’eſt moins rare que de rencontrer des vieillards & de voir des jumeaux courir autour de la cabane d’un paysan. J’ai cru devoir me livrer à quelques recherches & entrer dans des diſcuſſions chimiques, afin de diſſiper les alarmes, & de ne plus laiſſer de prétextes à la prévention.

J’ai donc démontré par une ſuite nombreuſe d’expériences, que les pommes de terre contenoient dans leur état naturel, trois principes eſſentiels & diſtincts, examinés chacun à