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Recherches

part ; ſavoir, 1.° une ſubſtance pulvérulente & blanche ſemblable à l’amidon que renferment nos grains ; 2.° une matière fibreuſe, légère, griſe, de la même nature que celle des racines potagères ; 3.° enfin, un ſuc mucilagineux qui n’a rien de particulier, & que l’on peut comparer à celui des Plantes ſucculentes, telles que la bourache & la bugloſe.

J’ai diſtillé enſuite les pommes de terre à la cornue ; elles ont fourni une énorme quantité d’eau qui, ſur la fin de l’opération, eſt devenue de plus en plus acide : après cela, il a paſſé de l’huile légère & de l’huile peſante, ſemblable à celle qu’on obtient des farineux ordinaires, une livre de ces racines laiſſe à peine un demi-gros de réſidu terreux, ayant tout le caractère végétal.

Que produit donc la cuiſſon qu’on ſait ſubir à ces racines pour en former un comeſtible ? Elle tend à combiner ces différens principes entre eux, à en former un tout plus ſoluble & plus digeſtible ; inutilement on voudroit diviſer enſuite les pommes de terre à la ſaveur de la rape, & les ſoumettre à la preſſe ; il ne ſeroit plus poſſible d’en