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ſur les Végétaux nouriſſans.

de farine, de levain & d’eau, une racine aqueuſe pour un tiers ou pour moitié, ſans nuire à la perfection du réſultat, ne pouvoit qu’offrir une perſpective heureuſe ſous le point de vue économique, & il a fallu que l’expérience apprit que cette épargne n’étoit point en raiſon de la quantité du ſupplément employé.

Une autre circonſtance à laquelle on n’a ſait aucune attention, & qui méritoit cependant qu’on s’y arrêtât, c’eſt que la pulpe de pomme de terre qu’on mêle avec la pâte de froment, augmente tellement l’effet mécanique de la matière glutineuſe contenue dans ce grain, qu’elle bouffe beaucoup à l’apprêt & au four, en ſorte que le pain, après la cuiſſon, eſt d’une légèreté extrême, tient peu dans l’eſtomac & paſſe trop rapidement dans les ſecondes voies.

En admettant que la pomme de terre forme la moitié du poids de ce pain, il ne ſaut pas croire que l’aliment ſoit augmenté d’autant par la préſence de ces racines, il n’y en a tout au plus qu’une partie dont l’effet nourriſſant puiſſe équivaloir à une même quantité de farine de froment. Appuyons ceci d’un exemple : Je