Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
223
ſur les Végétaux nouriſſans.

les déguisemens sans nombre sous lesquels l’amidon se présente, c’est toujours lorsqu’il est parfaitement lavé, un seul & même corps, dans lequel il est impossible aux organes les plus fins & les mieux exercés, de saisir la moindre trace du végétal d’où il a été séparé.

Si, comme on l’a cru pendant long-temps, l’amidon étoit la substance elle-même du végétal, réduite en poudre, il ne pourroit certainement pas être dissous en entier dans l’eau sans laiſſer en-arrière un résidu fibreux ; s’il étoit formé des mêmes principes qui constituent les substances âcres, corrosives & amères d’où on l’extrait nécessairement, la fermentation, ainsi que la cuisson, y développeroient quelques-unes de leurs propriétés : mais après avoir fait cuire différens amidons seuls sans ajouter aucun assaisonnement afin de ne rien masquer, & après les avoir donné à goûter a plusieurs personnes, elles n’y ont reconnu qu'une parfaite insipidité, caractère de la matière alimentaire.

On ne peut donc se dispenser de considérer l’amidon comme un principe particulier à part