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ſur les Végétaux nouriſſans.

que dans un besoin urgent on pourrait retirer de ce sel essentiel, ces deux produits de la fermentation.

Une de nos Académies ayant demandé pour le sujet d’un de ses Prix, des Mémoires sur les Plantes qui pouvoient le plus efficacement suppléer à une disette de grains, un Citoyen agricole proposa de cultiver les anémones, & un autre, les iris ou flambes : c’étoit réunir l’agréable à l’utile, & il ne manquoit à cette idée que d’y joindre le ridicule projet de métamorphoser toutes les plaines de la Beauce en un vaste parterre. Si j’avois à proposer la culture de quelques Plantes nouvelles, je me garderois bien de donner la préférence à celles où le poison est si voisin de l’aliment ; je choisirois celles reconnues pour être les plus substantielles, les plus saines & les moins assujetties aux caprices des saisons, dont les fruits de récolte & de culture seroient peu dispendieux, qui croîtraient abondamment dans tous les terreins, même ceux les plus médiocres, & deviendraient en un moment une nourriture bienfaisante : on sent bien qu’alors les pommes de terre triompheroient.