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Recherches

même-temps, que le véhicule qui y abonde alors, n’étant pas ſuffiſamment élaboré, il eſt plus aqueux que mucilagineux ; qu’une partie de ce véhicule doit acquérir la qualité néceſfaire à la vertu alimentaire, & que ces avantages ne ſe trouvent réunis qu’à la chute des feuilles, ou lorſqu’elles ſont ſanées : ce qui doit ſuffire pour donner la préférence à l’opinion de ceux qui tiennent pour faire la récolte des racines en automne.

Perſonne ne doute des avantages que l’économie retire de nos racines potagères, & que ce n’eſt qu’en automne qu’elles ſont douées de toute leur vertu ; alors elles contiennent la plupart plus ou moins d’amidon, en raiſon de leur nature, de leurs eſpèces, de l’année, du terrein & des ſoins qu’on a pris de leur culture : telles ſont les carottes, les navets, les radix, les panais. Ces mêmes racines, examinées au printemps, n’en fourniſſent pas un atome ; auſſi leur ſubſtance charnue paroît-elle moins ſerrée & moins compacte, l’amidon qui rempliſſoit les interstices, concourt a l’augmentation de la ſubſtance fibreuſe, d’où il ſuit que les racines, dans cette ſaiſon, ſont