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Recherches

la même origine dans la plupart des corps où elle exiſte, & qu’elle ſoit ſuſceptible d’une foule de variétés, il ſaut avouer cependant que retirée par le moyen de l’eau, & réduite en conſiſtance d’extrait à la ſaveur de l’évaporation, elle réunit toujours aſſez de propriétés générales pour ſaire croire à ſon identité ; ainſi il n’eſt pas permis de douter que le mucilage diversement modifié, ne ſoit réellement la matière nutritive, puiſque dès la naiſſance d’une plante ou d’un animal, ce mucilage s’aperçoit, & qu’il ne les abandonne plus que long-temps après leur deſtruction, quelque changement qu’il leur ſoit arrivé pendant les différentes époques de la végétation & de la vie.

Les ſignes les plus marqués, auxquels on puiſſe reconnoître la matière nutritive, ſont de n’avoir ni ſaveur, ni odeur, ni couleur, de ne ſe laiſſer diſſoudre que par l’eau, dont elle partage la tranſparence & la limpidité, de permettre à ce fluide de ſe combiner avec elle en très-grande abondance, de paſſer aiſement à la fermentation, & de perdre en cet état une partie de ſa ſaculté alimentaire,