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ſur les Végétaux nouriſſans.

d’avoir le toucher collant & viſqueux, de ſe charger de l’humidité de l’atmoſphère, de ſe bourſoufler ſur les charbons ardens, & d’exhaler une odeur de caramel ou de pain grillé ; enfin, de fournir par l’analyſe à feu nu, plus de produits flegmatiques & ſalins, que de produits terreux & huileux. Telles ſont les marques les plus ſenſibles qui peuvent ſervir à caractériſer la matière intéreſſante dont il eſt queſtion.

Toutes les fois que la ſubtance nutritive possède d’autres propriétés, elle les doit aux corps étrangers avec leſquels elle ſe trouve en combinaiſon ; ainſi la ſubſtance muqueuſe extractive, ſéparée des feuilles & des racines toujours humides par le moyen de l’eau, les gommes qui decoulent ſpontanément ou par inciſion du tronc & des branches de certains arbres, le ſuc gélatineux qu’on retire des fruits en briſant le tiſſu celluleux qui les renferme, la matière ſirupeuſe ſucrée, qu’on enlève aux tiges & aux fleurs à la faveur de l’expreſſion ou par le ſecours des abeilles ; enfin l’amidon, qu’on extrait des ſemences farineuſes en les ſoumettant à la fermentation, ne ſont absolument