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ſur les Végétaux nouriſſans.

deſſéché & un peu torréfié, étoit bien cette ſubſtance, mais aſſociée avec d’autres farineux, pétrie, fermentée & convertie en biſcuit, puis diviſée groſſièrement & ſéchée de nouveau, comme la poudre dont nous avons déjà fait mention.

Quelques années après mon examen fini, le Gouvernement, inſtruit que les pauvres de certains cantons étoient menacés d’une diſette prochaine, & voulant venir à leur ſecours de la manière la plus efficace, crut que la poudre alimentaire pouvoit remplir entièrement les vues de bienſaiſance. En conſéquence, M. Bayen, Apothicaire-major des camps & armées du Roi, fut chargé de vérifier ſi cette poudre, qui étoit en dépôt à Saint-Denys, pouvoit être encore employée ſans danger dans l’économie animale, il répondit à la confiance dont on l’honoroit, avec l’exactitude ſcrupuleuſe qu’on lui connoît, & ſon rapport fut que la poudre alimentaire, dont il avoit goûté en différentes fois, étoit encore bonne a manger, quoique compoſée depuis vingt-deux ans, pourvu qu’on l’employât auſſitôt ſous forme de panade ; mais que ſa très-grande