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Recherches

ce grain ſi renommé dans l’antiquité, n’étoit-il pas la ſeule nourriture des Gladiateurs ? & ſi nous voulons étendre nos exemples aux animaux, ne voyons-nous pas le taureau qui broute l’herbe, être auſſi furieux que le lion, auquel les animaux, qui tombent ſous ſa griffe, ſervent de nourriture ?

L’uſage de la viande procure ſans doute une nourriture qui anime & échauffe davantage que celle que fourniſſent les végétaux ; mais ces derniers auſſi donnent une force qui paroît plus naturelle & plus durable : il eſt aiſé de s’en convaincre par la comparaiſon qu’on peut faire des habitans de nos campagnes un peu à l’aiſe avec les citadins ; les premiers, comme l’on ſait, font entrer dans la compoſition de leur nourriture, beaucoup de végétaux, & s’il étoit poſſible de faire une énumération exacte des hommes, & même des peuples qui, ayant adopté le régime Pythagoricien, ont atteint la plus grande vieilleſſe, on verroit bientôt que les mangeurs de viande ne ſont pas auſſi nombreux qu’on le prétend.

Entre les avantages que les végétaux ont ſur les animaux conſidérés comme aliment,