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ſur les Végétaux nouriſſans.

Caſſiny de Thury rapporte dans la Relation de ſon Voyage fait dans cette partie de l’Europe qu’il a vu une foule de ces mères attentives & tendres, dont les enfans ayant été nourris de cette façon, étoient plus robufles que les autres.

Les excès pour ou contre ne devroient jamais ſervir dans aucun cas pour prononcer ſur les propriétés d’une ſubſtance quelconque : en prouvant que l’autorité, ſur laquelle s’appuient les détracteurs du pain pour inculper la ſalubrité de cet aliment, n’étoit confirmée par aucune expérience, je n’ai jamais prétendu nier que pour que le pain réuniſſe les bonnes qualités qu’on lui connoît, il falloit que les grains qu’on y emploie, ne ſoient pas altérés ; qu’ils ne contiennent aucune ſemence pernicieuſe, ou d’autres végétaux contraires à ſa nature, que l’on ne fit pas entrer dans ſa compoſition des ſupplémens qui en groſſiſſent la maſſe & diminuent de ſon volume. Si ceux qui ont cherché à rendre les effets du pain, non-seulement problématiques, mais encore dangereux dans l’économie animale, n’avoient eu en vue que le pain mal fabriqué, employé ſans précautions,