Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/445

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
427
ſur les Végétaux nouriſſans.

La ſemaille eſt ſans contredit le point critique & peut-être le plus important de l’Agriculture ; quelques années conſécutives de mauvaiſes récoltes, ſuffiſent pour affoiblir à la longue le germe des grains & leur vertu productive, ce qui fait que le plus léger contretemps eſt capable de préjudicier aux progrès de la végétation : c’eſt même à cette cauſe qu’il faut attribuer l’eſpèce de diſette qui s’eſt fait ſentir il y a quelques années dans preſque toutes les contrées de l’Europe où l’on n’eſt pas encore habitué à ſoigner convenablement les ſemailles ; car ſi un grain réſultant d’une bonne année & confié à une terre excellente, bien fumée, n’a beſoin d’aucune préparation préliminaire pour être enſemencé ; dans le cas contraire il faut néceſſairement recourir à des moyens qui lui donnent une conſtitution plus vigoureuſe, afin qu’il en provienne une plante ſuſceptible de réſiſter davantage à la gelée, aux pluies & aux autres influences de l’atmoſphère.

On doit donc toujours choiſir pour cette opération la ſemence la plus nouvelle, la plus pure, la plus grosse & la mieux nourrie ; on