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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/471

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ſur les Végétaux nouriſſans.

la fermentation ; c’eſt en m’écartant de tous les procédés décrits dans les meilleurs Mémoires qui ont paru juſqu’à ce jour ; je n’avois donc garde, malgré ma confiance dans l’étendue de leurs lumières, de les invoquer, puiſqu’ils ne m’auroient montré que la difficulté du ſuccès que je cherchois à vaincre ; ainſi le ſeul mérite que j’ai, c’eſt celui d’avoir pourſuivi ſans interruption mes recherches, de les avoir variées & multipliées : l’on ſait que la perſévérance en moral comme en phyſique, eſt toujours couronnée par quelque ſuccès.

Je deſirerois bien que le travail dont-il eſt queſtion ici, offrît plutôt un objet de reſſource qu’une ſimple expérience de curioſité : pour le ſimplifier & le rendre d’une exécution facile, on n’a rien épargné ; j’ai invoqué les lumières de Témoins célèbres dont je n’ai ceſſé de m’environner dans l’eſpoir d’atteindre à ce but ; mais tout s’eſt borné à la ſurpriſe : les Boulangers ne peuvent revenir de leur étonnement, en voyant une racine groſſière, compacte & aqueuſe, ſe métamorphoſer en un pain blanc & léger ; & c’eſt aux yeux des Chimiſtes les plus éclairés la ſolution de deux