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ſur les Végétaux nouriſſans.

que le raiſonnement auroit dû indiquer plus tôt.

Il eſt impoſſible, me ſuis-je dit d’abord, qu’il exiſte dans une poudre, douce au toucher, ſans grumeaux, aucun corps tenace & viſqueux, c’eſt donc l’eau ſeule ajoutée à la farine, pour en ſéparer la matière glutineuſe qui lui imprime ce caractère : en la ramenant à ſa forme primitive, par la ſouſtraction de l’eau, au moyen d’une chaleur que le blé ſupporte à l’étuve ſans perdre de ſes qualités, j’aurois bientôt la preuve de la proportion où elle s’y trouve ; j’ai donc expoſé auſſi-tôt à une très-douce évaporation, la matière glutineuſe diviſée par petites maſſes juſqu’à ce qu’elle fût aſſez sèche pour être miſe en poudre ; en cet état, elle avoit éprouvé un déchet de deux tiers, d’où il eſt réſulté qu’elle formoit à peine le huitième de la farine.

Il y a des blés tels que ceux qui proviennent des lieux humides ou de terreins ingrats, dont le produit en matière glutineuſe, eſt à peine d’une once par livre ; il y en a d’autres, au contraire, qui en contiennent