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ſur les Végétaux nouriſſans.

la matière glutineuſe, je crois être fondé à la regarder comme un mucilage ſurchargé d’huile d’une nature particulière aux graminés, & qui me paroît beaucoup approcher des huiles graſſes ; c’eſt ce qui m’a déterminé depuis longtemps à préſenter cette matière comme une eſpèce de gomme réſine, vu la ſacilité qu’elle a encore à ſe laiſſer diviſer par les acides végétaux, & la manière dont l’eau, l’ether & l’eſprit-de-vin l’attaquent & la diſſolvent.

Quelles que ſoient donc la nature & les propriétés phyſiques de ſa matière glutineuſe, toujours eſt-il certain qu’elle forme tout au plus le huitième des meilleurs grains, & qu’elle s’éloigne des propriétés les plus générales du corps muqueux proprement dit ; d’où il ſuit que quand cette matière opère l’effet nutritif, ce n’eſt qu’après avoir perdu par la fermentation & par la cuiſſon une partie des propriétés qui lui ont fait attribuer la vertu alimentaire pour ſe rapprocher du caractère de mucilage ; mais alors elle ne produit cet effet que comme ces derniers, & loin d’être la partie principalement nutritive du froment, on ne doit la conſidérer que comme la plus foible. Occupons-nous