Page:Pasquil antiparadoxe. Dialogue contre le paradoxe de la Faculté du vinaigre (IA BIUSante 30196).pdf/46

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tomboit fur la bouche : auquel Galen confeilla qu’il le gargarifaft du ius d’efcorce de noix ver des, coulé, & cuict auec miel. Auquel lieu Galé manifeftemět demóftre le ius d’efcorce de noix verdes, eftre fort aftringent : iafoit qu’il eft de ten Tue fubſtance.

PARADOXOLEROS.

Mais cóment preuue Galen ce ius de noix eftre de tenue fubftance ?

PASQVIL.

En telle forte & euidéte demóftration. Les cho fes qui penetrent facilement font de tenue fub- ftance, or celluy penetre facilement.Et qu’ainfi foit. A ceulx qui hot efqualé les noix, l’afperité, & noirceur des mains ne fen va pas incotinet, ores qu’ilz les lauent, & nettoyeut fort. Or ne fe roit il de fi difficile nettoyement, & abſterſion : f’il neftoit de fubftance tenue, & neantmoins il eft aftringent. Parquoy il eft faulx ce que tu as dict que tout aftringent eft de groffe fubftan- ce. Ie te dy bien d’auantage. En ce lieu mefme dict Galen que beaucoup vault l’aftriction la- quelle eſt fondée en fubftance tenue. Car les a- ftringens qui font de groffe fubftáce, pour cau fe de leur aftriction ferrent & condenfent lafu perficie du corps auquel ilz font applicquez, & cela empefche qu’ilz ne puiffent bien pene- trer dedans. Et pour ne pouoir bien penetrer