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PRÉFACE

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L’accueil favorable qu’avaient reçu les Remarques sur le Dictionnaire de l’ Académie publiées dans plusieurs journaux, nous engagea en 1856 à les réunir en un petit volume. Cet opuscule nous a valu des témoignages de bienveillance qui nous ont déterminé à examiner de nouveau le Dictionnaire, à le scruter minutieusement. Nous avons comparé entre eux et parfois opposé les uns aux autres les articles qui avaient quelques points de corrélation et nous avons tâché d’en déduire des règles que les dictionnaires n’établissent pas, et qu’on ne trouve pas même dans les grammaires.

Ce travail nous a confirmé dans l’opinion que nous avons émise précédemment, qu’il serait utile que l’Académie s’adjoignît quelques hommes compétents pour la révision de son ouvrage. Les collaborateurs de la savante Compagnie seraient chargés de relire le Dictionnaire, et de puiser soit dans leur propre fonds, soit dans les grands lexiques qui ont paru depuis une quarantaine d’années, tels que ceux de Laveaux, de Boiste, le Complément du Dictionnaire de l’Académie, le Dictionnaire national et le Dictionnaire universel[1], les mots et les acceptions qui manquent dans celui que nous regardons comme le code de notre langue. A mesure qu’on avancerait,

  1. À ces divers ouvrages nous devons en ajouter deux autres qui s’impriment en ce moment : le Dictionnaire français illustré et encyclopédie universelle, par M. B. Dupiney de Vorepierre, qui a déjà obtenu l’approbation, puis une souscription de S. Exe. le ministre de l’instruction publique ; — et le grand dictionnaire de M. Littré, membre de l’Institut. Ce dernier ouvrage, que le public lettré attend avec une vive impatience, et dont les premières livraisons doivent paraître avant la fin de cette année, faciliterait considérablement la tâche des mandataires de l’Académie.

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