Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/167

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Nous connaissons tous les trésors de perfection qu’il y a dans la phrase suivante : Madame, c’est moi que je suis le professeur de français qu’on vous a parlé. On croyait jusqu’ici non seulement que c’était le sublime du genre, mais qu’on ne pourrait jamais faire mieux. On se trompait. Nous avons aujourd’hui le sursublime du genre. Quelqu’un a fait mieux. Depuis le 15 juillet. Il y a une phrase encore supérieure. Vous voudriez bien savoir où. Puisque vous êtes abonné aux cahiers, je vais vous le dire. Il y a une phrase supérieure, encore supérieure précisément dans ce numéro 7, VIe année, (Deuxième Série), 15 Juillet 1911, de cette Revue Critique des Livres Nouveaux, publiée chez Cornély, 101, rue de Vaugirard. Prix du numéro, 0.60. Abonnements 5 francs par an pour la France, et 6 francs pour l’Étranger. Je ne saurais trop remercier M. Ponse Pilate d’avoir attiré mon attention sur ce numéro, voulant bien s’y occuper de ma modeste personne. Car si M. Domela Nieuwenhuis n’avait point attiré mon attention sur ce numéro, j’ignorais toute ma vie cette phrase extraordinaire, Scaferlati supérieur. Et j’y aurais beaucoup perdu. Et l’univers aussi l’ignorait toute sa vie. Et l’univers aussi y aurait beaucoup perdu. Car l’univers ne lit pas la Revue Critique des Livres Nouveaux. Il a tort. Mais n’anticipons pas.

Frappé de mon indignité, et de voir que je ne savais pas le français, et que c’était le cousin Pons qui le savait, mais nullement entêté, il faut me rendre cette justice, je me mis incontinent en devoir de l’apprendre, — (pas le Pons, le français), — dans cette Revue qui m’enseignait si gentiment que je ne le savais pas.

J’avoue que j’allai de surprise en surprise. Si le cousin