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aſſommɇ ? Brief, nɇ voions nous pas les ɇſ‍priz ſi ouuęrs, e qui commancɇt a vouloę̀r paſſer ſi auant, qu’il faut non ſeulɇmant qu’iz dɇmeurɇt, męs ancorɇs qu’íz rɇculɇt arrierɇ ? Or an cɇ periodɇ vniuęrſęl, commant pourra vnɇ languɇ ſeulɇ antrɇ tant dɇ profeßions e choſɇs mondeinɇs allonger ſes limitɇ ? Qui antrɇtient les languɇs an leur beaute ſinon la magnifiquɇ conuęrſation des hommɇs, tout einſi quɇ lɇ boęs lɇ feu ? Et voila pourquoę dɇ prɇſant chacun ſ’efforcɇ par vn nɇ ſè quel couragɇ extrordinerɇ d’aggrandir toutɇs choſɇs, commɇ ſ’il n’i falloę̀t plus rɇtourner : Voila pourquoę nous ſantons quɇ ſi nous voulons anrichir notrɇ languɇ, il ſɇ faut háter : dɇ peur quɇ les moyens nous an falhɇt tout au coup : e quɇ nous nɇ puißions plus rien fęrɇ, ſinon dɇ lui annoblir cɇ qu’ęllɇ aura dɇ richeſſɇ, an nous efforçãt dɇ la fęrɇ aller par tout lɇ mondɇ. Suiuant notrɇ droęt propos, jɇ ſuis ebahì quɇ ceus qui veulɇt quɇ l’anciennɇ Ortografɇ demeurɇ auęc nouuęllɇ prolation, nɇ panſɇt quel ęrreur e moquɇriɇ cɇ ſɇroę̀t ſi