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Page:Pelland - Biographie, discours, conferences, etc. de l'Hon. Honoré Mercier, 1890.djvu/411

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obtenons une union fédérale, ce sera l’équivalent d’une séparation des provinces et par là le Bas-Canada conservera son autonomie avec toutes les institutions qui lui sont chères et sur lesquelles il pourra exercer la surveillance nécessaire pour la préserver de tout danger. (Sir E. P. Taché.)

«Le parlement central ou fédéral aura le contrôle des mesures générales, comme l’a établi le conférence de Québec, mais tout ce qui se rattache aux intérêts locaux, tout ce qui aura rapport aux affaires et aux droits de différentes sections de la Confédération sera réservé au contrôle des parlements locaux.» (Sir Hector Langevin.)

«Les législatures locales auront le contrôle de tous les travaux locaux ; c’est un point important et un des principaux avantages de l’union fédérale, et des parlements locaux, car ainsi chaque province aura le pouvoir et les moyens de développer ses ressources particulières et de travailler à son progrès individuel sans entraves comme il lui plaira.» (Sir John A. MacDonald.)

«C’est le désir des provinces de conserver leur organisation distincte et individuelle ; et elles seront en conséquence régies par des lieutenants-gouverneurs. Le but réel que nous avons en vue est de donner au gouvernement central l’exercice de ces hautes fonctions et de ces pouvoirs quasi-souverains au moyen desquels les principes généraux et l’uniformité de législation peuvent être garantis sur les sujets qui intéresseront toutes les provinces, et en même temps pour chacune de celles-ci, une telle plénitude de liberté et de self government qu’elles pourront et même seront tenues d’exercer leurs pouvoirs locaux au grand avantage du pays.» (Lord Carnarvon, Chambre des Lords.)

Voilà la pensée de ceux qui ont écrit notre constitution ; elle est claire et précise ; et c’est par elle que nous devons repousser aujourd’hui toutes les tentatives qui sont faites pour perdre les droits des provinces. Ces paroles des auteurs de la Confédération sont parties intégrantes du contrat, pour nous et ceux qui les ont prononcées, dans ce sens que nous ne pourrions pas les opposer à des tiers, mais qu’elles lient vis-à-vis de nous ceux de qui elles émanent.

L’honorable M. Langevin qui est ministre fédéral est tenu de