race. » Rappelle-toi alors que de peines s’étaient données leurs ancêtres pour s’assurer un héritier après eux. Mais c’est une nécessité inévitable qu’il y ait enfin un dernier ; et voilà la mort de la race tout entière.
XXXII
Il faut ordonner toutes les actions de ta vie une à une[1] ; et si chacune d’elles produit, autant que possible, tout ce qu’elle doit produire essentiellement, sache t’en contenter ; personne au monde ne peut t’empêcher de faire tout ce que tu peux pour qu’elle produise son effet. — Mais un obstacle extérieur s’y opposera. — Non pas ; rien ne peut faire[2] que tu n’y aies point apporté justice, prudence, réflexion. — Mais peut-être une autre cause non moins puissante annulera toute mon action. — Pas davantage ; car, en sachant prendre aussi cet obstacle comme il convient de le prendre, en acceptant de bon cœur[3] les circons-
- ↑ Ordonner toutes les actions de ta vie une à une. Sous une autre forme, c’est le précepte déjà donné plusieurs fois, liv. II, § 5, liv. VI, § 2, et un peu plus haut, dans ce même liv. VIII, § 2.
- ↑ Rien ne peut faire. Puissance souveraine de la volonté de l’homme et de son libre arbitre ; aucun obstacle du dehors ne peut prévaloir ; toute l’action est intérieure et ne dépend que de nous.
- ↑ De bon cœur. C’est l’expression même du texte.