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d’un vaste jardin planté d’arbres centenaires, donnait sur le boulevard des Invalides.

En descendant de voiture, Charlette eut un cri d’admiration.

— Oh ! Samela, comme c’est joli !

Entre les grilles monumentales grand’ouvertes et le perron de l’hôtel drapé d’une marquise de velours vert au-dessus de laquelle courait une banderole blanche où était écrit en lettres pourpres « Œuvre des Missions catholiques », on avait ménagé un large espace fraîchement sablé ; mais à droite et à gauche les massifs de cèdres et de sapins chargés de neige, et les pelouses couvertes d’un épais tapis lisse et éblouissant avaient été scrupuleusement respectés.

Déjà, de nombreux allants et venants encombraient l’entrée ; et, le contraste était curieux de cette foule élégante et de ce cadre de campagne hivernale en plein Paris.

À droite, un petit rassemblement attira l’attention de la jeune fille.

— Tiens, des rennes…

C’était le « clou » de la vente. Deux Lapons, homme et femme, vêtus de leurs costumes nationaux, conduisaient un traîneau attelé de rennes, dans lequel plusieurs personnes pouvaient se placer pour faire le tour des massifs du parc. Deux jeunes gens, commissaires de la fête, spécialement atta-