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NOTICE
SUR PHILIPPE DE COMINES,
ET SUR SES MÉMOIRES.
Philippe de Comines, issu d’une famille de Flandre ancienne et distinguée, naquit en 1445[1]. Collart ou Nicolas de la Clite, son père[2], fut armé chevalier par Philippe-le-Bon avant la bataille de Wimen, où il resta prisonnier. En 1435, il succéda à Jean I de la Clite, son frère aîné, dans la charge de bailli de Flandre, fut banni par les Gantois, et rétabli par le duc de Bourgogne en 1451 ; il mourut en 1454, ayant été marié deux fois[3], et n’ayant pas d’autre héritier que l’auteur des Mémoires. Il lui laissoit de riches domaines, mais ses biens étoient grevés de dettes considérables[4]. Comines, orphelin à l’âge de
- ↑ Philippe de Comines étant mort en 1509, à l’âge de soixante-quatre ans, a dû naître en 1445 ; on ignore d’ailleurs la date précise et le lieu de sa naissance. On croit cependant qu’il naquit au château de Comines, à quelques lieues de Lille.
- ↑ Dans la généalogie de sa maison, son père est appelé Collart de la Clite, ou Nicolas de Comines. La Clite étoit le nom de ses ancêtres ; le père de Collart de la Clite ayant épousé Jeanne de Waesieres, dame de Comines, prit le titre de seigneur de Comines, et le transmit à ses enfans.
- ↑ Sa première femme fut Catherine de Haveskerke, morte en 1440 ; la deuxième, Marguerite d’Armuden.
- ↑ Presque tous ses biens étoient engagés au duc de Bourgogne.
