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passages libres pendant la négociation de la paix, suivant la parole donnée, pour faire entrer dans la ville de Paris non-seulement plus grande quantité de blés, mais foin, avoine, chairs, salines, et autres choses nécessaires pour la subsistance des habitans d’icelle ; et ont été députés messieurs de Nesmond et Menardeau, conseillers, et M. Le Tellier, pour leur faire entendre le susdit arrêté.

Le lundi 8 mars 1649, du matin, les députés étant assemblés chez M. le premier président, M. le président de Nesmond a rapporté que, suivant l’arrêté du jour d’hier, il a été avec M. Menardeau trouver M. le chancelier, pour le prier que, suivant la parole donnée, on laissât quelques passages libres de la ville de Paris pour y faire entrer toutes sortes de vivres et denrées nécessaires pour la subsistance des habitans d’icelle ; et que M. le chancelier lui avoit promis de le faire entendre à M. le duc d’Orléans aujourd’hui. Peu de temps après les sieurs Fournier et Hélyot, échevins, députés pour la conférence, ont fait voir une lettre qui leur avoit été envoyée de Paris, dont a été fait lecture, portant en substance que ce qui avoit causé le manque de blé à Paris étoit la disette des bateaux, qu’il étoit nécessaire de faire remonter de Paris à Corbeil, pour raison de quoi il falloit obtenir les passeports. Et ont été lesdits échevins chargés de la compagnie d’aller chez M. Le Tellier, pour faciliter les convois de blés accordés pendant le temps de ladite conférence, ce qu’ils ont fait, et ont envoyé lesdits passeports et un ordre général à Paris. Ont été ensuite lus les articles apportés le jour d’hier par le sieur de Saintot, desquels la teneur s’ensuit :



1. Que les officiers de la cour du parlement et des autres compagnies, même les maîtres des requêtes qui seront nommés par Sa Majesté jusqu’au nombre de vingt-cinq, se retireront en tel lieu qu’il plaira à Sa Majesté leur prescrire, sans qu’ils puissent rentrer en la ville de Paris ni autres lieux que ceux qui leur seront ordonnés, ni faire aucune fonction de leurs charges, jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné par Sa Majesté.

2. Que tous les arrêts qui ont été rendus par ladite cour depuis le 5 janvier dernier, tant pour affaires générales que particulières, ensemble celui de juillet 1648 concernant les impositions véri-