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avec une force et avec une éloquence merveilleuse. On commença ensuite la délibération, laquelle, faute de temps, fut remise au 13. L’arrêt suivit, sans aucune contestation, les conclusions : et il y ajouta que la déclaration qui avoit été faite par M. le duc d’Orléans et par M. le prince seroit portée au Roi par les députés ; que les remontrances et le registre seroient envoyés à toutes les compagnies souveraines de Paris, et à tous les parlemens du royaume, pour les convier de députer aussi de leur part ; et qu’assemblée générale seroit faite incessamment à l’hôtel-de-ville, à laquelle M. le duc d’Orléans et M. le prince seroient conviés de se trouver, et de faire les mêmes déclarations qu’ils avoient faites au parlement ; et que cependant la déclaration du Roi contre le cardinal Mazarin, et tous les arrêts rendus contre lui, seroient exécutés.

Les assemblées des chambres des 15, 17 et 18 ne furent presque employées qu’à discuter les difficultés qui se présentèrent pour le règlement de cette assemblée générale de l’hôtel-de-ville : par exemple, si Monsieur et M. le prince seroient présens à la délibération de l’hôtel-de-ville, ou s’ils se retireroient après avoir fait leurs déclarations ; si le parlement pouvoit ordonner l’assemblée de l’hôtel-de-ville, ou s’il devoit simplement convier le prevôt des marchands et les autres officiers de la ville, et quelques principaux bourgeois de chaque quartier, de s’assembler.

Le 19, cette assemblée se fit, à laquelle les seize députés du parlement se trouvèrent. Monsieur et M. le prince y firent leurs déclarations toutes pareilles à celles qu’ils avoient faites au parlement ; et après qu’ils