Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
des dènè peaux-de-lièvre

Les uns et les autres sont fiers, orgueilleux, avares, moroses, soupçonneux et peu hospitaliers, mais doux, honnêtes, religieux, foncièrement bons, et amis de la paix.

Ils ne sont point circoncis, et vivent isolément ou par petits groupes, chassant l’élan, le caribou et le castor.

Les Peaux-de-Lièvre adorent Ebœ-Ekon (le Génie lunaire), qui rappelle le dieu Lunus des Mésopotamiens. Il est pour eux le dieu de la chasse, de l’abondance, mais aussi de la mort. Dans ce dernier cas, il prend le nom d’Ettsonné et de Ya-tρéh-nonttay.

Les Esclaves ont la même croyance, mais appellent la divinité mâle lunaire Edattsolé.

Les Tchippewayans, qui lui reconnaissent le même triple caractère, le nomment Ya-tρéh-nantlay  ; mais les uns et les autres connaissent et révèrent, quoique d’un culte tout intérieur, le Puissant-Bon ou Yèdariyé NèΖun, qu’ils distinguent du mauvais génie ou Yèdariyé Slini, Tta-beslini.

Tous les Dénè sont nomades et vivent de chasse et de pêche. Ils s’adonnent également au commerce des pelleteries et des provisions sèches, pour l’alimentation des forts-de-traite que la Compagnie anglaise de la Baie d’Hudson a depuis longtemps établis chez eux.