rocher naissant dans la mer, l’homme y descendit, y dormit et s’y reposa, tandis que son aigle s’affaiblissait de plus en plus.
Enfin, il atteignit l’autre rivage de la mer ; mais comme l’aigle n’avait plus rien à manger, le vieillard lui donna la chair de ses cuisses. Cela fait, l’aigle blanc le déposa sur la terre ferme.
Or, en ce lieu s’élevait une montagne ; sur la montagne se trouvait une petite maison isolée, et dans la maison habitaient deux femmes sœurs.
L’Étranger se dirigea vers la montagne ; il se métamorphosa en un petit vieillard libertin, en un petit mauvais sujet, et alla trouver ces femmes. Aussitôt que les deux sœurs virent cet homme, elles lui dirent :
— Eh bien ! petit mauvais sujet, donne-nous donc à manger et dors avec nous.
Il leur apprêta à manger, mais elles se rirent et se moquèrent de lui, et dormirent avec lui. Une des deux sœurs lui dit :
— Moi, je n’ai plus de mari, quoique je ne sois pas veuve ; mais il s’est égaré.
Ce disant, elle se moquait de lui, comme pour lui faire comprendre qu’elle le reconnaissait.
Mais l’autre sœur, celle dont le mari se nommait Kρon-édin (l’Homme-sans-Feu), celle-là ne se moqua pas de lui, bien que celui-ci l’eût en-