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des dènè peaux-de-lièvre

pierre, dormit, et le lendemain la peau se trouva passée et tannée.

Cette femme demeura donc, à partir de ce moment, avec la Tête-Rasée, et il leur naquit des enfants. Mais voilà que, durant la nuit, elle entendait comme un gros chien qui aurait rongé des os. Cependant, ils n’avaient point de chien avec eux.

— Quel peut bien être ce chien ? pensait la femme Dènè. Il n’y a pas de chien ici.

Alors la Tête-Rasée lança un gros os dans la direction où l’on entendait un chien gruger des os et tua un des petits enfants.

La pauvre mère pleura.

— Puisque ton fils est un chien, tue-le donc, lui dit-elle. Mais pourquoi as-tu tué mon enfant, lui qui est un homme (un Dènè) ?

Ce sont là les ancêtres des Flancs-de-chien, Dènès par leur mère et Têtes-Plates par leur père, dit-on.