de chasser les chiens, bien innocents ; elle sortit à la hâte, prit une pirogue, traversa le lac, et transporta l’embarcation dans une caverne où elle se cacha elle-même.
Longtemps après, elle entendit sa belle-mère qui criait :
— Malheur ! Elle lui a coupé la tête. Voyez donc ! Mon fils est bien mort !
Alors il y eut un grand émoi dans le camp ; tous les hommes prirent leurs canots, s’y embarquèrent et s’en allèrent bien loin pour aller à la recherche d’Intton-pa.
Lorsqu’elle ne vit plus personne sur le rivage :
— Je vais partir à mon tour, se dit la courageuse femme. Mais de quel côté se trouve mon pays ?
Cependant, elle se dirigea d’après le cours du soleil.
Après avoir vogué longtemps, elle aperçut, au bord de l’eau, un village-volant populeux.
— Cela ressemble à mon pays ! se dit-elle.
Elle bivouaqua sur le rivage, et s’y endormit.
Un loup blanc (Pélé) la tira de son sommeil en la grattant de sa patte :
— Place-toi sur mon dos ! lui dit-il.
Intton-pa lui saisit la queue, le loup se jeta à la nage, et Fleur-blanche, ayant abandonné son canot, nagea avec le loup, et avec lui aborda à