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des dènè peaux-de-lièvre

dans leur bauge, durant l’hiver. C’est avec ces gens-là que demeurent les belettes, les rats, les souris et les serpents.

Ils y vivent sans doute de quelque nourriture inconnue. On les a jetés au feu, et c’est pourquoi nous appelons ces habitants de la terre souterraine Kρon-tρa yêkρon (Ceux qui brûlent dans le feu).


VI

NÀH-AY TCHÔ

(le grand nàh bondissant)


Un petit garçon, dont la mère était allée quérir du linge et des hardes chez les peuples du bord de la mer, alla au-devant de sa mère accompagné de sa mère-grand.

Tout à coup l’enfant dit :

— Grand’mère, voilà ma mère qui revient de la mer, mais voilà aussi le Grand-Bondissant qui est couché là.

— Va donc chercher ta mère, dit la vieille. Mais aussitôt on entendit un grand craquement d’os, le grand Nâhay avait bondi, avait avalé l’en-