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des dunè flancs-de-chiens et esclaves

Depuis ce temps-là, nous disons que nos pères ont mangé des fruits blancs, et que les dents de leurs enfants en ont été agacées. C’est ce que nous disons en proverbe.

(Racontée par Yétta-nétel,
au Grand-Lac des Ours, en 1868.)


II

ORIGINE DES INDIENS FLANCS-DE-CHIENS
D’APRÈS EUX-MÊMES


Une femme, de la peuplade des Gens-du-Cuivre ou Couteaux-Jaunes[1], habitait seule avec ses frères, car elle n’avait point encore de mari.

Un jour, il arriva dans leur camp un étranger (Edùni) ; c’était, dit-on, un bel homme. Il passa quelques jours sous la tente des Couteaux-Jaunes.

Alors les frères de la femme dirent à leur sœur :


  1. Les Tρal’-tsan-Ottinè ou Couteaux-Jaunes, les Copper-Indians des Anglais, les Red-knives de sir John Franklin. Notons que le principal noyau des Cuivres habite aux bouches et le long du fleuve du Cuivre, qui est tributaire de la mer de Béring. Cette légende se passe donc sur les rivages méridionaux de l’Alaska.