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des dènè tchippewayans

parer de cette perdrix, se dit Dènè. Donc, le soir venu, il disposa un appareil qui pût obturer l’ouverture supérieure de sa tente, et se coucha.

Le lendemain (septième jour), en s’éveillant, il vit bien les raquettes à son côté et la gélinotte qui s’apprêtait à s’envoler ; mais il fit jouer le mécanisme, ferma l’ouverture de la tente, et la perdrix, se trouvant prise, devint une belle et grande femme. Elle était blanche, dit-on, avait de très longs et beaux cheveux, et était nue. D’abord elle n’était qu’une gélinotte blanche ; maintenant elle est femme.

Alors ils se marièrent séance tenante ; ils multiplièrent et engendrèrent beaucoup d’hommes et de femmes. Et ces hommes, c’est nous-mêmes ; car nous sommes évidemment des hommes, des hommes proprement dits et du commencement.

Racontée par l’aveugle Ekounélyel,
au Grand-Lac des Esclaves, en mai 1863.


II

DÈNÈ (Suite).


Alors tous les hommes étaient contenus dans un seul, et étaient comme un seul homme. Et