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légendes

Le jeune homme s’ajusta donc, aux bras et aux jambes, les plumes de l’oiseau-tonnerre, et essaya de voler. La première fois qu’il s’élança, il tomba et se fit grand mal.

Mais l’aiglon le reprenait.

— Fais donc comme ceci, et comme cela, lui disait-il.

Et peu à peu il lui apprenait à voler en le soutenant de ses ailes. À la fin, l’homme y parvint, aidé de l’aiglon ; il put faire une fois, deux fois, et enfin trois fois le tour de l’aire ; et aussitôt il s’envola vers la terre, au moyen des plumes de l’aiglon charitable. C’est la fin.

(Racontée par Pacôme Kkiρay-khρaa, dit Baughen, Dènè Couteau-Jaune-Castor du Grand-Lac des Esclaves, en juillet 1863.)


IV

ELTCHÉLÉKWIÉ ONNIÉ


(Suite.)


La légende intéressante que je viens de traduire ci-dessus présente une variante très forte, chez les Tchippewayans du lac Athabasca, où le R. P. Faraud la recueillit. Je la transcris ici littéralement et