Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/391

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
361
des dènè tchippewayans

— Allons, mère, est-ce étonnant, alors que tu m’en apportes toi-même ? répartit l’aiglon.

L’aigle femelle s’en alla à son tour.

Cela ne pouvait durer longtemps ainsi. Orelpale finit par s’apercevoir qu’il y avait un mortel vivant dans son aire. Il en fut courroucé, il voulut tuer l’homme téméraire qui venait le braver jusque chez lui.

Alors l’aiglon se jeta entre son père et l’homme.

— Si vous le tuez, s’écria-t-il, je me précipite aussitôt de mon nid sur la terre.

De crainte de causer la mort de son fils, l’aigle père consentit à laisser vivre celui-ci. Alors l’aiglon dit à l’homme :

— Tu ne peux toujours vivre ici. Mon père pourrait te surprendre et te tuer à mon escient. Tiens, prends ces plumes de mes ailes, adapte-les à ton corps, et essaye de voler autour de mon nid. Si tu parviens à en faire trois fois le tour, tu es sauvé, et tu pourras voler jusqu’à ta patrie.

    se retrouve dans le Jao des Grecs, le Jahyah des Syriens, le Yao des Chinois, le Jhoïho des Taïtiens, le Janus des Étrusques, le Jol des Phéniciens, le Jehl des Kolloches, etc.

    La trinité punique était :

    Baal Hammon, le Brûlant, Jol, le dieu fils créateur, et Thanith, la déesse mère.