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des dènè tchippewayans

Alors, le lendemain, de grand matin, elle se glissa dans le voisinage du camp des ennemis, et, contrefaisant le chant du petit oiseau appelé Ttsé-yazé, elle dit en chantant :

— Au bord du lac des Petits-Poissons, demain matin, les Dènè seront grandement satisfaits et contents par une belle nouvelle.

Alors, un vieillard qui l’entendit dit aux Flancs-de-chien :

— Ce petit oiseau dit la vérité assurément, à ce que je pense ; car il parle absolument comme un homme véritable.

Ottsin-tρesh dit à sa sœur :

— Sœur, ce vieillard, il nous faudra l’épargner.

Ayant dit ceci, le lendemain matin il massacra tous les ennemis, mais il épargna le vieillard ainsi que sa famille. C’est pour cette raison qu’il existe encore tant de Flancs-de-chien.

Alors, la descendance du vieillard s’étant de nouveau multipliée outre mesure, Ottsin-tρesh voulut encore les détruire ; mais il ne put en venir à bout, car les Flancs-de-chien furent plus forts que lui. Ils le prirent, le firent souffrir et finalement lui coupèrent la tête.

Mais cette tête, à leur grande horreur, continua à vivre et les poursuivait encore. Ils la jetèrent dans le feu. Le feu ne put la consumer. Alors,