Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/437

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
407
des dènè tchippewayans


XIV

TTSÉKWII-NÂHDUDHI

(la femme-serpent)


Une fois une femme demeurait avec son mari, dit-on, eux deux tout seuls.

Pendant que le mari chassait, la femme faisait semblant d’aller bûcher du bois de chauffage, mais ce n’était pas tout ce qu’elle faisait.

Sous un gros arbre, dont le tronc creux était rempli de serpents, elle s’en allait ; et là elle avait des rapports avec ces reptiles. C’est, du moins, ce que l’on dit.

Le mari, étant très vexé et fâché des allures mystérieuses de sa femme, se rendit au lieu où elle avait coutume d’aller bûcher du bois, et aperçut un grand arbre fruitier[1] dont le pied était enfoui dans de hautes herbes.

Alors, en ce lieu, Dènè dit, en contrefaisant la voix de sa femme :

— Mon mari, voilà que je reviens pour toi.

  1. Cette particularité ferait cette légende originaire du Sud, où il existe des pruniers, des poiriers et des pommiers sauvages. Chez les Tchippewayans, le noisetier est l’arbuste à fruits le plus élevé.