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deſſous de l’indignation dont on a peine à ſe defendre contre ces Libelliſtes affamés qui dévorent tout, qui abuſent tellement de tout, qu’ils pourroient faire regretter au Citoyen paiſible, que la ſageſſe de nos Légiſlateurs nous ait reſtitué le plus beau droit de l’homme, celui de penſer & d’écrire ?

Sors donc de ton antre, vil agent d’une horde de ſcélérats dont les bons Patriotes auroient dû purger la Capitale !….. Sors des ténebres dont tu t’es entouré pour enfanter des crimes qui font frémir, & pour en charger celui que tu n’oſerois regarder en face. Viens ; je te défie… C’eſt toi que j’appelle, Roger, Soldat Citoyen de Paris[1] ;

  1. Il ſe peut bien qu’il exiſte un ſieur Roger revêtu de l’uniforme de la Nation : mais que ce Roger ſoit un ſoldat citoyen, c’eſt-à-dire un bon citoyen, c’eſt ce dont il eſt permis de douter ſur la foi d’un écrit injurieux. Quoi qu’il en ſoit, ſi le ſieur Roger a l’honneur d’être incorporé dans la Garde Nationale, je l’invite à vivre dans les principes de ce Corps reſpectable, & à le ſervir de ſon épée contre nos ennemis, avec plus de ſuccès qu’il n’en obtiendra jamais à ſe montrer comme un Libelliſte qui écrit ſans pudeur contre ſa conſcience.