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viens te dis-je, viens étayer tes aſſertions hardies, ſi tu le peux, ou voir flétrir ton nom de l’opprobre que toute ſociété doit imprimer à l’exiſtence d'un calomniateur.

Ton nom ſeul inſpire le mépris ou la pitié ſans doute, puisque, pour capter l'attention publique, tu imagines de revêtir le répertoire de tes iniquités, d’un titre très-modéré, & de l’intituler : Paix, paix, femblable à ces oiſeleurs qui preparent ſous des amorces trompeuſes un piège caché où viennent ſe prendre les oiſeaux ſans défiance… Mais je t’arrête, moi, & je coupe les lacs perfides avec leſquels tu voudrois engluer les braves Pariſiens que tu ne ſéduiras pas, malgré ce ton bénévole & plein d’un faux patriotiſme.

Tu débutes ainſi : On la croyoit aſſoupie, c'eſt-à-dire, oubliée, cette horrible affaire du 6 Octobre 1789. Elle n’eſt pas encore jugée ; & quand même, elle ſeroit aſſoupie, elle eſt : aſſez inhérente à la Révolution, pour avancer qu’il auroit peut-être été fort prudent d’en reſter là ; & à cet égard, je me fonde ſur le jugement qu’en ont porté la plupart des papiers publics, la Chronique de Paris, les An-