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Miniſtres de la loi venir ſolliciter l’abandon des coupables, qui leur ſont indiqués par les témoins & les preuves.

Suivrai-je la trace criminelle du ſieur Roger, lorſque dans ſes accès de démence, il dit : Que la faction qui avoit ainſi ſoulevé le peuple, s'en ſervoit pour renverſer la Monarchie, en conſommant d'épouvantables aſſaſſinats… Que ce bon peuple a eu en horreur le ſacrifice qu'on attendoit de lui Qu'il a contenu & repouſſé les bandits, payés pour le confommer… Que c'eſt lui qui a ſauvé le Monarque… Que c’eſt lui enfin qui a ſouſtrait ſon Roi au couteau parricide… Ici la plume me tombe des mains… tous mes ſens glacés le refuſent à croire qu'il exiſte un mortel aſſez vil, aſſez ſcélérat pour ſuppoſer à un François, à un Répréſentant de la Nation, à un Citoyen recommandable à plus d’un titre, un crime… quel crime !… celui d’égorger ſon Roi… Ah ! éloignons de nous cette ſcène d’horreurs que

    Bureau la procédure relative à l’affaire des 5 & 6 Octobre 1789, & on ſe convaincra pour lors s’il eſt vrai que M. d’Qrléans ait tremblé.