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PRÉLIMINAIRE.

chaînement de causes et d’effets ; s’il ne faut considérer les animaux répandus sur le globe que comme des parties isolées les unes des autres, nous n’aurons pas beaucoup de chemin à faire pour rétrograder et pour en revenir à l’ancienne manière d’étudier l’histoire naturelle. Il n’y a pas encore trente ans qu’on faisait consister la zoologie dans l’observation de certaines parties, comme dents, doigts, rayons de nageoires, articles de tarse, etc. ; parties privilégiées par l’attention exclusive dont elles étaient le sujet. On n’admettait de rapports que tout juste ceux nécessaires pour établir un bon caractère spécifique : car ce qu’on se proposait, c’était d’introduire dans le grand catalogue des êtres les animaux nouvellement découverts ; et tout semblait dit en effet à leur égard, si l’on avait bien inventé leur nom et bien composé leur phrase descriptive ou caractéristique.

Que fait de moins un bibliothécaire qui se borne à juger du format, et à lire le frontispice d’un nouveau livre qu’on lui adresse : il en sait alors assez, pour mettre cette nouvelle production à la place voulue par son système de classification.