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de secours mutuels peuvent acquérir des rentes sur l’État, bons du trésor, obligations des départements ou des communes, du Crédit foncier et des compagnies de chemins de fer garanties par l’État : elles peuvent en outre opérer des dépôts aux caisses d’Épargne et à la caisse des Dépôts et consignations. Il faut avouer que c’est cette dernière solution qui a paru la plus avantageuse aux mutualistes. À la date du 1er Janvier 1901 les dépôts opérés par les sociétés se montaient à près de 222 millions. C’est que le privilège d’un taux avantageux (4 1/2 %) a été stipulé par la loi : promesse imprudente car elle tend à transformer la mutualité en service public, à placer sa fortune quelque peu dans la dépendance de l’État et à lui enlever une partie de son élasticité. Il aurait été préférable à tous points de vue que la faveur publique se manifestât sous une forme différente ne tendant pas à concentrer les capitaux mutualistes dans une caisse unique qui n’était pas du reste destinée à cet usage.

Enfin le problème de la réduction nécessaire des frais reste toujours posé parce qu’il est connexe à celui de l’accroissement forcé des dépenses et que l’augmentation du nombre des mutualistes,