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la chronique

si rapide soit-elle, ne suffit pas à couvrir celles-ci. Le service de maladie par exemple se compose de trois éléments : les visites du médecin, les médicaments, l’indemnité de chômage. Il y a naturellement une tendance à multiplier les soins, à user d’une médicamentation plus raffinée et plus variée, à hausser enfin l’indemnité jusqu’à la rapprocher le plus possible du salaire en prolongeant en même temps sa durée à travers toute la convalescence. On conçoit que selon le mode par lequel la société solde le médecin (à forfait, à la visite ou à l’abonnement) ou selon la manière dont elle se procure les médicaments (par un arrangement avec une pharmacie ordinaire ou par l’entreprise d’une pharmacie mutualiste spéciale), le résultat sera très différent ; de petites économies ainsi répétées finissent par produire des sommes considérables.

Des abus peuvent aussi se produire qu’il importe de réprimer. À plusieurs reprises les médecins se sont plaints que parmi les participants des sociétés de secours mutuels figurassent des personnes dont les ressourses étaient trop considérables pour justifier leur admission ; d’autre part l’inscription dans plusieurs sociétés permettrait